Ride Back - Premier coup d'oeil

Publié le par Gen'Seirin' Kokoro

Décidément, je croule sous les nouvelles séries en ce moment, et en plus je trouve par miracle le temps de revoir de vieux classiques. Entre une boisson gazeuse au melon qui fait des siennes, une déesse noire qui chasse les clones, un Lelouch qui se réincarne en intelligence artificielle, les amourettes d'une pop idol ou les aléas du quotidien d'une ville sur pattes, ça fait pas mal d'idées délirantes ou incongrues, pas évident de savoir où sont les séries de qualité dans tout ça. Je note quand même une certaine tendance à la science-fiction, ce qui n'est pas pour me déplaire :)




Adaptée d'un manga de Kasahara Tetsuro paru en 2004 au Japon, Ride Back nous place dans un futur proche où les gouvernements mondiaux ont cédé face à la puissance d'une nouvelle organisation politique et militaire surpuissante, la GGP. Le contexte géopolitique est assez particulier et fait dans l'anticipation en nous plaçant dans un monde en plein conflit qui affiche malgrès tout une paix trompeuse. Mais l'héroïne de cette histoire, Rin Ogata (le parallèle avec la chanteuse de White Album est le pur fruit du hasard même si les deux personnages sont doublés par Nana Mizuki), nous précise dès le début du premier épisode que cela n'a rien à voir avec elle, puisqu'elle est ballerine et suite les traces de sa mère en dansant avec talent dans un ballet. Mais suite à une blessure, elle est contrainte d'arrêter la danse et tombe par hasard sur un membre d'un club se faisant appeller "Ride Back". C'est en essayant Fuego, l'un des nouveaux mécha-motos du club (aussi appelés RideBacks), qu'elle se découvrira un plaisir immodéré pour la conduite, qu'elle compare à la danse qu'elle ne peut plus excercer avec le talent qui la caractérisait. Tout porte à croire que le club sera d'une manière ou d'une autre mêlé aux afffaires du gouvernement par la suite et que Rin y jouera un grand rôle, et la conduite lui permettrait parallèlement de s'émanciper complètement des restrictions qui la tiraillaient auparavant. On peut donc s'attendre à une évolution certaine tout au long de la série...




... et j'espère que cette évolution ne se fera pas trop attendre parce que quelques réserves pointent déjà le bout de leur nez ! Techniquement, il n'y a en général rien à y redire, Madhouse montre encore une fois qu'il a du talent pour la mise en scène et la puissance narrative, la scène d'introduction étant réellement savoureuse. Niveau CG aussi, on aurait pu craindre le pire, mais la modélisation est aboutie et les mechas s'implantent assez bien dans les décors, l'opening se permettant même de nous faire une démonstration technique patente des possibilités du studio. Quelques scènes en 3D dynamique viennent aussi saupoudrer la réalisation et impressionnent avec des caméras qui tournent et volent autour du véhicule et de sa passagère. Le charadesign est par contre moins régulier, certaines scènes mettent en scène les personnages d'une façon superbe alors que d'autres relèvent d'un trait plus anodin et étiré qu'on trouve plus souvent dans les shôjo. Les coiffures ont aussi une douce tendance à m'irriter, entre les couettes pliées de la meilleure amie de Rin et ses mèches qui rebiquent (j'ai parfois l'impression qu'elle a la tête couverte d'ahoge), ça fait trop de détails qui gâchent un peu l'esthétique des personnages.


La personnalité de l'héroïne m'a aussi un peu perturbé, je m'attendais à voir une jeune fille très charismatique après l'introduction et finalement j'ai l'impression de me retrouver avec une simplette très gentille mais manquant cruellement de profondeur. Je garde donc l'espoir que sa personnalité évolue et tende finalement vers ma première impression, la demoiselle ayant une classe incroyable sur son RideBack. Les musiques sont pour le moment peu présentes, on s'intéressera plutôt aux génériques assez classiques eux aussi. L'opening sent le Mell à plein nez, mais même si le refrain envoie du lard ça manque un peu de punch par rapport à l'excellent Red Fraction vu dans Black Lagoon (j'attends impatiemment la saison 3 d'ailleurs).




En regardant ce premier épisode, j'ai finalement eu l'impression d'être devant un shôjo orienté action plus qu'un véritable shônen : le cast féminin affiche une personnalité légère et les personnages masculins sont gentillets, pas de quoi réveiller un mort niveau charisme. Mas si ça peut leur permettre d'évoluer au cours de la série, c'est pas plus mal, même si en seulement 12 épisodes le potentiel de la série s'en trouve tout de suite limité. En dehors de ça, le contexte promet des scènes d'action bluffantes en RideBack et une évolution certaine de l'héroïne qui ferait plutôt tendre la série vers le Shônen (voir le Seinen). Pour le moment, je vois surtout Ride Back comme un mélange de genres anodin qui marche sur des oeufs, avec toutes ces autres séries potentiellement bonnes qui montrent / vont montrer le bout de leur nez, va falloir se battre pour survivre ma belle !


Publié dans Japanimation

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