Tytania - Premier coup d'oeil

Publié le par Gen'Seirin' Kokoro

Voilà une série que j'attendais avec curiosité, attiré par le bel atwork de présentation et le synopsis évocateur, une série qui aurait pu être un bon exemple d'action/aventure spatiale, avec pourquoi pas un bout d'ambiance space-opéra, rêvons. Une sorte de Code Geass dans l'espace et sans mechas, qui aurait pu réunir une communauté de fans et développer un univers complexe au travers d'une multitudes de planètes qui aurait composé l'univers de la série. Mais voilà, la déception est au rendez-vous, et elle est grande, immense même en comparaison de ce que j'attendais de la série. J'avais misé sur la surprise et ne m'étais pas du tout informé sur la série avant de me lancer, j'aurais dû. Un gros flan sans saveur qui se fout allègrement de ses spectateurs, voilà ce qu'est Tytania.


   


Dès les premières secondes, j'ai compris que j'allais trouver la série Tytania imbuvable, et qu'il me serait très difficile d'aller jusqu'à la fin de ce premier épisode. Le design, l'univers, les personnages, l'idée, tout est insipide et ça sent la mauvaise pioche à plein nez. Le genre est très particulier,la série est souvent comparée à Legend of Galacic Heroes et elle est d'ailleurs du même auteur, perso ça me repousse plus qu'autre chose. Déjà l'opening sent mauvais, si j'avais pas eu un minimum de courage j'aurais pu m'y arrêter avant même que l'épisode commence vraiment. On nous pond une sorte de chant de ténor sauce japonaise qui torture les oreilles, comme si on avait essayé d'imiter l'opéra italien sans y arriver, avec des images au pif copiées/collées des épisodes de la série. Ça sonne faux. Et c'est censé représenter l'ambiance de la série en plus, je vois vraiment pas comment on peut être charmé par ce "truc" qui sert de générique. Le pire, c'est que la série est encore plus mauvaise que ça. Le charadesign est moche et complètement superficiel, les personnages sont tous des bishônen et des beaufs sans saveur avec un charisme en carton, et y'a pas une seule femme à l'horizon. La seule qu'on voit apparaît pendant moins de quinze secondes et se présente comme une princesse gâtée bête comme ses pieds, on pourrait croire qu'elle est juste là pour décorer. Et comme par hasard elle se ballade dans un jardin fleuri, parce que c'est connu les femmes passent leur temps à se balader sans raison pendant que les hommes se battent, vive le machisme (ou vive la représentation historique réaliste, même si les fans de Jeanne d'Arc me contrediront). Même les fleurs sont plus intéréssantes que cette princesse à deux sous, au moins elles ont des épines. On essaie de nous accrocher avec un contexte politique et des tactiques stratégiques bidons, mais la sauce ne prend vraiment pas pour ma part. Je vois déjà ça se transformer en un boy harem horrible tout juste bon à faire fantasmer les adolescentes maniaques de yaoi, et encore y'a des chances que même elles, elles trouvent ça hideux.


   


Et encore, j'ai pas encore abordé l'univers de la série, le résultat aberrant de l'admiration nipponne pour l'aristocratie européenne de la période Renaissance, le tout replacé dans un contexte pseudo-spatial. Une sorte de Glass no Kantai en pire, parce que y'a même pas de personnage intéréssant et de scénario valable, avec le même sens des tenues ridicules et des couleurs criardes qui piquent aux yeux. On se demande même pourquoi tout ça se déroule dans l'espace alors qu'on a juste l'impression d'assister à une bataille navale des siècles derniers, mais plate, sans surprise et sans saveur. Les batailles sont un mélange de tactique ratée, de retournements de situation évidents et de mise en scène catastrophique nous montrant une bande de croiseurs en plastique accrochés à des ficelles (le CG est réussi et bien implanté, mais c'est le design des vaisseaux qui cloche) balançant des rayons rectilignes, rouges et bleus en fonction du camp attention. C'est à croire qu'ils ont le temps d'ajouter des colorants à leurs lasers puisque la technologie utilisée est censée être la même. On sait jamais, ils pourraient confondre si leurs tirs vont dans la même direction. Oubliez tous vos concepts de visée et de précision, ici on tire au hasard vers le camp adverse en espérant qu'un laser croise la route d'un vaisseau ennemi. On a juste l'impression d'être revenus vingt ans en arrière, avec des combats spatiaux complètement incohérents et pas du tout impressionnants, manquerait plus que les généraux aillent faire un tour dans l'espace en oubliant qu'il n'y a pas d'air et que la température congèlerait un humain sur place, comme ils le font couramment dans Glass no Kantai.


Mais ce n'est pas tout, car même si la technologie est assez avancée pour permettre le voyage spatial de très longue portée (dans toute la Voie Lactée d'après ce que les personnages déblatèrent dans l'épisode), ces aristos en carton habitent dans de beaux châteaux XVIIème et boivent le thé pendant que leurs troupes balancent des rayons dans le vide. Leurs instructions se limitent généralement à deux mots : "feu" et "retraite". Notez qu'ils utilisent quand même des tapis roulants pour passer d'une pièce à l'autre d'un vaisseau, trop fatiguant sinon, ça doit déjà être un sacré effort pour eux de lever les fesses de leur siège à coussinets. Les combats sont retranscrits sur un petit hologramme en 3D tout ridicule, et on dirait qu'ils ont même des caméras dans l'espace pour les admirer en temps réel, la technologie est vraiment fabuleuse. Fini la S-F impressionnante avec des combats spatiaux à couper le souffle, une cohérence fascinante, des pirouettes inconcevables et des armes dévastatrices, ici le fait même qu'un vaisseau puisse faire un demi-tour grâce à des réacteurs latéraux est une prouesse technique. C'est qu'ils y passeraient presque tout leur budget les bougres. Mais c'est du niveau de l'animation générale : ça vaut pas un clou. Aucune ambiance lumineuse, des couleurs hideuses criardes sur des tenues et des décors tout aussi ratés, les bonhommes portent des perruques et des fanfreluches et osent se faire appeller des politiciens pendant que les femmes servent de décoration comme des jolies poteries au coin d'un couloir.


   



En fait, la série entière manque de personnalité et de substance, c'est juste un un cliché à la noix qui ose se faire appeller série animée, j'arrive même pas à comprendre ce qui est censé attirer le spectateur dans tout ça, pour moi c'est d'un intérêt inexistant. Je pensais pas que quelqu'un aurait un jour le culot de faire pire que Glass no Kantai, mais force est de constater que c'est fait, et je cherche toujours de l'héroïsme dans ce fourre-tout mal dosé (y'en a peut-être dans l'ending, qui est plutôt sympa à écouter lui). Une perte de temps je vous dis, tellement insupportable que vous avez envie de frapper ceux qui ont osé pondre un truc pareil, juste pour leur remettre les idées en place et leur dire d'arrêter la fumette parce que ça commence sérieusement à se répercuter sur leur travail, y'aurait tellement plus intéréssant à faire. Non sérieusement, si une seule personne qui aime cette chose passe sur ce blog, faut qu'on discute, là je me dis qu'on touche vraiment le fond de l'animation japonaise, faudrait qu'on m'explique par quel miracle on peut aimer une chose pareille, à part le fantasme bishônen à deux ronds je vois pas, je comprends vraiment pas comment on peut arriver à considérer cette série comme l'une des meilleures de la saison. Qui sait, si ça se trouve après je deviendrai même fan. Mais même avec un petit effort, je serais incapable de tenir les 200 épisodes qui pourraient composer la série. Je pense que sur ce point là personne ne pourra me contredire, Galactic Heroes et cie c'est juste pas ma tasse de thé...


C'est navrant, mais ça n'a vraiment aucun intérêt à mes yeux :'(

Publié dans Japanimation

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